Les célébrations du 14 juillet qui étaient prévues à Istanbul dès ce mercredi et le lendemain dans la capitale Ankara et la ville égéenne d'Izmir ont été annulées pour "des raisons de sécurité", a annoncé la Consule générale de France à Istanbul.
"Pour des raisons de sécurité, réception 14 juillet à Istanbul annulée, comme à Izmir et Ankara. Nous restons en lien avec les autorités", a écrit sur son compte Twitter Muriel Domenach, consule générale à Istanbul, première métropole de Turquie, frappée fin juin par un attentat à l'aéroport Atatürk.
L'annulation des célébrations de la fête nationale française dans les trois plus grandes villes de Turquie constitue une première, a-t-on indiqué de source consulaire.
Peu avant, dans un email adressé aux ressortissants français en Turquie, la consule générale évoquait plus précisément "des informations concordantes (qui) font état d’une menace sérieuse contre l’organisation de la fête nationale du 14 juillet en Turquie".
"Dans ce contexte et par mesure de précaution, nous avons pris la décision, en lien avec les autorités turques, d’annuler les célébrations du 14 juillet à Istanbul ce soir, comme à Ankara et à Izmir demain", précisait le mail.
Mme Domenach n'a pas souhaité fournir de précision sur la nature de la menace dans ce pays sur le qui-vive face à la menace terroriste, déserté par les touristes, et où les mesures de sécurité ont été renforcées.
La Turquie a été la cible le 28 juin d'un triple attentat-suicide qui a tué 47 personnes à l'aéroport international d'Istanbul et a été attribué par Ankara à l'organisation Etat islamique (EI), même s'il n'a pas été revendiqué.
Au total, 37 personnes, dont des ressortissants de Russie, de républiques d'Asie centrale ou d'Afrique du Nord, ont été accusées officiellement par la justice turque d'avoir des liens avec le mouvement jihadiste et l'attaque à l'aéroport Atatürk.
La Turquie a été visée depuis l'été 2015 par une série d'attentats meurtriers attribués à l'EI ou aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou à ses émanations.
La France a elle aussi été secouée par de graves attentats, en janvier et en novembre dernier, revendiqués par les extrémistes jihadistes, et qui ont fait au total près de 150 morts.