Il a été décidé de "maintenir les contrôles de police aux frontières terrestres" avec la France, a précisé le ministre Jorge Fernandez-Diaz à la presse à l'issue d'une réunion d'urgence destinée à évaluer le niveau de la menace.
Ces contrôles, a-t-il précisé, étaient déjà en place pour l'Euro 2016 et le Tour de France et seront maintenus au-delà du 26 juillet, en accord avec la France.
Il a aussi été décidé de renforcer "les contrôles des infrastructures de transport en particulier dans les aéroports", ainsi que dans les "zones d'affluence massive", notamment "les zones touristiques".
L'Espagne attend d'ailleurs une affluence record de touristes qui fuient d'autres pays où les attentats ont été nombreux comme la Turquie, selon les professionnels du secteur.
La vice-présidente du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria avait précisé un peu plus tôt que le niveau d'alerte antiterroriste restait inchangé, même si le risque ne pouvait être écarté.
L'Espagne est actuellement en niveau quatre sur cinq, depuis juin 2015, correspondant à un "risque élevé d'attentat".
Le niveau cinq est déclenché lorsque les services de sécurité estiment que cet attentat est "imminent".
Madrid avait été touchée par les attentats jihadistes les plus meurtriers ayant frappé le territoire européen, le 11 mars 2004. Une dizaine de bombes placées dans des trains de banlieue avaient alors explosé, faisant 191 morts.
Le ministre de l'Intérieur s'exprimait à l'issue d'une réunion avec les représentants des principaux partis politiques espagnols afin de les tenir informés des conséquences en Espagne de l'attentat commis avec un camion qui a roulé sur des dizaines de personnes sur la Promenade des Anglais à Nice, en tuant au moins 84.
"Le terrorisme jihadiste n'arrivera jamais à changer nos valeurs démocratiques", a déclaré le ministre de l'Intérieur.