Au 5ème jour de la disparition inexpliquée du journaliste Jean Bigirimana, depuis Bruxelles, le directeur du Groupe de Presse, Antoine Kaburahe, lance un appel aux autorités burundaises.
Depuis vendredi après-midi, nous n’avons aucune trace de notre collègue Jean Bigirimana. Alors que durant le week-end les rumeurs les plus inquiétantes circulaient (enlèvement et assassinat, etc.), malgré notre inquiétude, Iwacu a opté pour le respect des procédures et s’est gardé de toute accusation ou commentaire négatifs envers les autorités.
Ainsi, nous avons saisi officiellement le Conseil National de la Communication qui a également en charge la protection des journalistes.
Au cinquième jour de la disparition de notre confrère, nous lançons un appel pressant au gouvernement de tout faire pour que Jean Bigirimana recouvre sa liberté.
Bien entendu, nous ne sommes pas en train de dire que le journaliste ne doit pas faire face à la Justice. Jean est un citoyen burundais avant d’être journaliste. Mais nous demandons que l’arrestation respecte les règles du droit, qu’un mandat d’arrêt lui soit signifié et qu’il comparaisse.
Ce que nous demandons relève du droit, mais aussi de l’humanité. Jean Bigirimana n’est pas un criminel. Au chômage depuis quelques mois, cet ancien journaliste de la Radio Rema venait d’être recruté par Iwacu. Licencié en droit, garçon discret, travailleur Jean est un père de famille.
Que ceux qui le détiennent, surement eux aussi époux et pères, pensent à ses deux petits garçons, Don Douglas (8 ans), John Kiny (3 ans) et sa jeune épouse, Godeberthe (28 ans).Cette famille vit dans l’angoisse depuis 5 jours.
Au nom de tout le Groupe de Presse Iwacu, au nom de sa famille, nous demandons que la vie de Jean Bigirimana soit préservée et qu’il puisse recouvrer sa liberté.