La crise post-électorale au Gabon approche de son dénouement juridique avec une audience publique prévue jeudi à 15H00 (14H00 GMT) des avocats du président sortant Ali Bongo Ondimba et de son rival Jean Ping devant la Cour constitutionnelle.
Il s'agit de la première audience publique depuis que Jean Ping, qui se proclame "président élu", a déposé un recours le 8 septembre contre la réélection d'Ali Bongo.
Selon la Constitution, La Cour dispose de quinze jours pour trancher le contentieux électoral, c'est-à-dire jusqu'à vendredi.
"Nous avons été appelés hier (mercredi) soir pour aller chercher des avis d'audience", a indiqué à l'AFP l'avocat de Jean Ping, Jean Rémy Bantsantsa.
"Les rapporteurs vont présenter leur rapport. Ensuite on donnera la parole aux avocats des deux parties pendant environ dix minutes", a-t-il ajouté. Son homologue de la partie adverse, Me Francis Nkea, n'était pas joignable jeudi matin.
Ali Bongo a été réélu avec quelque 5.000 voix d'avance sur Jean Ping (sur un peu plus de 300.000 électeurs) grâce à des scores écrasants dans son fief familial du Haut-Ogooué (95% des voix, 99% de participation), selon les résultats officiels provisoires.
M. Ping a saisi la Cour pour demander le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote dans le Haut-Ogooué. "Nous n'avons pas été associés au recomptage", a déploré l'avocat de Jean Ping.
Le gouvernement a sévèrement mis en garde mercredi Jean Ping contre une nouvelle flambée de violence s'il n'obtenait pas gain de cause devant de la cour.
Des manifestations sévèrement réprimées, des émeutes et des pillages avaient éclaté immédiatement après la proclamation des résultats le 31 août.