Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "pris note" dimanche de la décision de la Cour constitutionnelle confirmant la réélection d'Ali Bongo à la tête du Gabon et appelé tous les protagonistes à entamer un dialogue large, selon un communiqué de l'ONU.
M. Ban "se félicite de l'appel à un dialogue national lancé par le président élu". Mais il souligne que ce dialogue "devra être représentatif de toutes les parties prenantes en faveur de la réconciliation nationale, d'une gouvernance inclusive et de l'adoption de mesures consensuelles pour la tenue d'élections législatives pacifiques et crédibles en décembre 2016".
"Il est d'une importance capitale pour tous les acteurs de faire preuve de la plus grande retenue et de respecter pleinement les droits de l'homme et les libertés fondamentales", poursuit M. Ban en demandant "la libération des personnes détenues de façon arbitraire en relation avec le processus électoral".
"Personne n'est détenue de façon arbitraire", a rétorqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie-by-Nze, rappelant que 800 personnes ont été arrêtées et la moitié déférée au parquet.
Quant aux responsables politiques arrêtés ces derniers jours comme Léon-Paul Ngoulakia, ils se trouvent dans les délais légaux de garde à vue, a estimé le ministre.