Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a déclaré mercredi que la République démocratique du Congo (RDC) était "au bord de la guerre civile" et invité une nouvelle fois le président sortant Joseph Kabila à ne pas se représenter.
"La République démocratique du Congo est un très grand pays, avec énormément de potentiel économique, humain, mais au bord de la guerre civile (...) parce qu'il y a un président qui est en place et qui veut garder sa place alors qu'il n'a plus le droit de se représenter", a dit M. Ayrault devant les étudiants de l'Ecole des affaires internationales de Sciences-Po à Paris.
La capitale congolaise, Kinshasa, a été secouée les 19 et 20 septembre par des violences - ayant fait entre une trentaine et une centaine de morts - entre les forces de sécurité et l'opposition qui exige le départ de M. Kabila. Son mandat expire fin décembre.
La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais le chef de l'Etat ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
"Avec la communauté internationale, la France joue son rôle pour tout faire pour que le dialogue national ait lieu (..) pour que la date des élections soit fixée et pour que le président sortant, dont on garantira la sécurité - bien entendu il ne s'agit pas que cela se déroule dans la violence - annonce clairement qu'il ne se représente pas", a ajouté M. Ayrault.