Le Pentagone espère obtenir une moisson de renseignements sur le groupe Etat islamique (EI), y compris ses réseaux à l'étranger, après la reconquête de Mossoul sur les jihadistes, a indiqué jeudi un porte-parole militaire de la coalition.
La bataille pour reprendre Mossoul aux jihadistes est semble-t-il imminente.
Une part substantielle des 615 soldats supplémentaires que Washington vient de décider d'envoyer en Irak sont des spécialistes du renseignement.
Ceux-ci vont aider les Irakiens à exploiter le plus rapidement possible les informations collectées à la faveur de la conquête de la ville, a expliqué le colonel John Dorrian, un porte-parole militaire de la coalition.
"Quand vous libérez une ville comme Mossoul, vous pouvez vous attendre à une moisson colossale de renseignements", a expliqué le colonel, qui s'exprimait par vidéo-conférence depuis Bagdad.
Il s'agit notamment d'exploiter très rapidement les ordinateurs, disques durs et autres clefs USB abandonnés par les jihadistes, comme la coalition l'a déjà fait récemment à la faveur de la reconquête de la ville de Minbej, en Syrie.
Selon le porte-parole, près de 20 terabits de données ont été collectés après la prise de la ville, qui était un noeud logistique important pour les jihadistes près de la frontière avec la Turquie.
Toute les informations collectées sur les réseaux de l'EI "ont été transmises aux services de renseignement dans les pays d'Europe de l'Ouest", pour les aider dans leurs efforts contre les cellules locales des jihadistes, a indiqué le porte-parole.
Le président américain Barack Obama a donné mercredi son feu vert à l'envoi de quelque 600 soldats supplémentaires à l'approche de la bataille de Mossoul, dernier grand bastion du groupe Etat islamique en Irak.
Ces soldats vont être déployés dans les prochaines semaines, selon l'administration américaine.
Outre le renseignement, ils auront notamment la tâche renforcer les capacités logistiques de l'armée irakienne, notamment sur la grande base aérienne d'Al-Asad, dans la province d'Al-Anbar.
Mossoul, dans le nord de l'Irak, est la deuxième ville irakienne et le fief des jihadistes dans le pays.
Selon le colonel Dorrian, la coalition estime que de "3.000 à 4.500" combattants de l'EI se trouve dans la ville.
Une estimation légèrement en baisse par rapport aux estimations précédentes, plus proches de 5.000.
"Ils continuent à perdre du monde, parce que nous continuons à les pilonner avec nos frappes aériennes", a assuré le colonel Dorrian.