Les Etats-Unis ont ordonné aux familles du personnel diplomatique américain en poste en République démocratique du Congo de quitter le pays en raison d'une recrudescence des violences, a annoncé jeudi soir le département d'Etat.
"Le risque de troubles civils est élevé à Kinshasa et dans d'autres grandes villes", estime le département d'Etat dans un communiqué.
"En raison de la détérioration de la situation sécuritaire, les membres des familles du personnel gouvernemental américain ont reçu l'ordre de quitter le pays à partir du 29 septembre", précise le texte.
"Les 19 et 20 septembre, de violents incidents liés au processus électoral ont opposé les forces de l'ordre et des manifestants, faisant des morts et des dégâts", rappelle le ministère.
Et de souligner que "les très médiocres infrastructures de transport dans le pays et les mauvaises conditions sécuritaires empêchent l'ambassade américaine de fournir des services consulaires ailleurs qu'à Kinshasa", la capitale de la République démocratique du Congo.
Mercredi, le Trésor américain avait décidé de geler d'éventuels avoirs de deux généraux de l'armée et de la police de la RDC pour leurs rôles dans la répression des "libertés et droits politiques du peuple congolais" et pour les entraves au processus démocratique dans le pays.
La nouvelle explosion de violences en RDC, ayant fait 49 morts selon l'ONU, est liée au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.
La Constitution interdit au président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter à la fin de son mandat le 20 décembre, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.