Huit soldats des forces loyalistes et au moins 10 jihadistes ont été tués dimanche dans des combats à Syrte, bastion du groupe Etat islamique (EI) que tente de reprendre depuis cinq mois le gouvernement libyen d'union nationale.
"Nos forces progressent" dans le quartier où se sont retranchés les derniers combattants de l'EI, et ont combattu un groupe "qui tentait de fuir" la ville, ont indiqué les forces progouvernementales dans un communiqué.
"Au moins dix cadavres" de jihadistes ont été trouvés, ont-elles ajouté.
Dans les rangs des forces du gouvernement d'union nationale (GNA), huit soldats ont trouvé la mort, selon la page Facebook de l'hôpital de campagne installé par ces forces à Syrte.
Vingt-quatre combattants pro-GNA, blessés dans les affrontements dimanche, ont été admis à l'hôpital de Misrata, une ville située à mi-chemin entre Syrte et Tripoli où se trouve le commandement de ces forces.
Lancée le 12 mai, l'opération de reconquête de Syrte progresse par à-coups, l'armée lançant régulièrement de nouvelles offensives entrecoupées de périodes de calme.
Samedi, les avions militaires des forces du GNA ont effectué "six sorties" pour préparer le terrain "à l'avancée des troupes" vers le réduit jihadiste situé dans l'est de la ville. Ces dernières sont également soutenues par des frappes américaines, dont le nombre s'élèvent à 177 depuis le 1er août, selon le centre de commandement pour l'Afrique (Africom).
Les forces pro-GNA ont reconquis la majeure partie de la ville située à 450 km à l'est de Tripoli, mais les combats ont fait plus de 450 morts et quelque 2.500 blessés au sein de ces forces. Le bilan des morts dans les rangs des combattants de l'EI reste inconnu.
Une défaite de l'EI à Syrte serait un coup dur pour le groupe sunnite ultraradical qui a connu des échecs militaires en Irak et en Syrie ces derniers mois.