Rohani condamne les attaques de Paris, reporte son voyage en Europe

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Le président iranien Hassan Rohani a condamné les attentats en France en les qualifiant de "crimes contre l'humanité" et a reporté sa tournée en Italie et en France qu'il devait entamer ce samedi.

"Au nom du peuple iranien, qui a été lui-même victime du terrorisme, je condamne avec vigueur ces crimes contre l'humanité et présente mes condoléances au peuple français endeuillé et au gouvernement", a-t-il écrit dans un message adressé au président français François Hollande, selon l'agence officielle Irna.

Un peu plus tard, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a annoncé à la télévision d'Etat que M. Rohani avait reporté sa tournée en Italie, au Vatican et en France qui était prévue à partir de samedi.

"Les événements de Paris montrent une nouvelle fois que le terrorisme et l'extrémisme sont une menace internationale et une coopération internationale est nécessaire pour lutter contre ce phénomène. L'Iran participera activement à cette lutte", a dit de son côté le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, qui a participé à la réunion de Vienne sur le conflit en Syrie.

"Les actions terroristes sont condamnables sous toutes leurs formes (...) ce danger ne se limite pas à notre seule région (Proche-Orient) et pour cette raison il ne faut pas que cette lutte se limite à notre région", a-t-il ajouté.

L'Iran qui soutient le régime de Bachar al-Assad, affirme que la priorité pour mettre fin à la guerre en Syrie, qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011, est de lutter contre les groupes "terroristes", notamment le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats de Paris, et le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Samedi soir, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant l'ambassade de France à Téhéran, déposant des fleurs et allumant des bougies à la mémoire des victimes des attaques de Paris qui ont fait 129 morts vendredi soir.

Certaines d'entre elles tenaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Je suis Paris" et "Le monde entier est en deuil".

Des policiers, plus nombreux que le groupe, lui ont demandé de se disperser une trentaine de minutes après le début de la veillée.