Pyongyang rejette les accusations de violations de droits de l'Homme à l'ONU

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La Corée du Nord a "rejeté catégoriquement" samedi une résolution de l'ONU dénonçant les violations "systématiques, généralisées et flagrantes" des droits de l'Homme dans l'Etat communiste.

Pour la deuxième année conscutive, le texte non contraignant invite le Conseil de sécurité à envisager de saisir la Cour pénale internationale pour des crimes contre l'humanité commis en Corée du Nord. Il est tout à fait improbable que le Conseil obtempère car la Chine, alliée du régime communiste, mettrait immédiatement son veto.

"Nous rejetons catégoriquement la résolution, qui est une expression de la politique hostile des Etats-Unis contre la RPDC (Corée du Nord, ndlr) et il s'agit d'un exemple typique de la politisation des droits de l'Homme", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

La résolution a été adoptée jeudi par 112 voix, 19 pays ont voté contre et 50 se sont abstenus. Une cinquantaine de pays avaient parrainé le texte, à l'initiative de l'Union européenne et du Japon.

L'Assemblée dénonce chaque année depuis 2005 les exactions commises dans la dictature communiste, sans aucun effet.

La résolution demande à Pyongyang de "fermer immédiatement ses camps de prisonniers politiques" et de les libérer sans condition. Selon une commission d'enquête de l'ONU, 100.000 prisonniers politiques sont détenus dans des conditions effroyables.