Le Comité international de la Croix rouge a indiqué vendredi qu'il cherchait désespérément à retrouver ses deux employés portés disparus en Afghanistan après une attaque contre un convoi du CICR au cours de laquelle six autres salariés ont été tués.
Le convoi est tombé dans une embuscade mercredi alors qu'il acheminait de l'aide vers une zone isolée par la neige dans la province instable de Jowzjan dans le nord.
Six employés ont été tués sur le champ, dont nombre à bout portant, l'une des pires attaques visant le CICR, ce qui a poussé l'organisation à suspendre ses opérations en Afghanistan, où elle est présente depuis trois décennies.
"Malheureusement, il n'y a pas encore de nouvelles sur nos deux collègues portés disparus", a indiqué à l'AFP Thomas Glass, porte parole du Comité international de la Croix rouge en Afghanistan. "Nous nous efforçons de les localiser".
Aucun groupe armé n'a encore revendiqué l'attaque, mais le chef de la police de Jowzjan, Rahmatullah Turkistani, l'a attribuée à des combattants de la branche locale du groupe Etat islamique.
Le CICR a annoncé mercredi soir qu'il suspendait temporairement ses activités en Afghanistan mais ne comptait pas retirer ses employés du pays dans l'immédiat.
Cette attaque met en relief les dangers encourus par les humanitaires dans un pays qui a un besoin cruel d'aide humanitaire face à des avalanches ayant fait plus de 100 morts la semaine passée, et au déplacement de dizaines de milliers d'Afghans chassés de leur foyer par les combats.
Les talibans, qui représentent le gros des troupes insurgées en Afghanistan, se sont rapidement désolidarisés de l'attaque, assurant au CICR qu'il serait en sécurité dans les zones sous leur contrôle.
Le groupe islamiste armé a indiqué sur son site internet jeudi qu'il appelait "les responsables du CICR à ne pas arrêter leurs opérations, car la nation afghane a plus que jamais besoin d'aide et de services médicaux.