Au moins huit soldats ont été tués et deux blessés vendredi dans une embuscade du groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, selon des sources sécuritaires.
Ce bilan a été donné l'AFP en premier lieu par une source militaire. L'attaque, confirmée par un membre d'une milice d'autodéfense, a eu lieu vers 09h00 (08h00 GMT) dans le village d'Ajirin, à environ 50 km à l'est de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri.
"C'était une attaque surprise et c'est ce qui explique le nombre de victimes", a précisé sur les lieux une source militaire à l'AFP. "Il y a eu des tirs nourris, au moins huit soldats ont été tués et deux blessés. Boko Haram a également subi des pertes".
Un garde de sécurité civil a confirmé ces chiffres tout en estimant qu'au moins 10 soldats pourraient avoir péri dans l'attaque.
Aucun responsable militaire du quartier général nigérian à Abuja n'a pu être joint par l'AFP.
L'armée nigériane et le gouvernement ont affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois que Boko Haram était à bout de souffle.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a affirmé dès la fin 2015 que les islamistes étaient "techniquement vaincus". Douze mois plus tard, il annonçait triomphalement que l'armée les avait chassés de leur dernière enclave, dans la forêt de Sambisa, dans l'Etat de Borno.
Les attaques sporadiques de ces derniers mois ont été attribuées à un groupe de Boko Haram affaibli et poussé dans ses derniers retranchements.
Toutefois, les attaques se sont multipliées récemment contre des militaires et des policiers à Borno et dans les Etats voisins de Yobe et Adamawa.
Des habitants du village de Kautikeri, dans le sud de Borno, ont affirmé que Boko Haram avait tué une personne et enlevé un enfant de 7 ans jeudi dans le village voisin de Kaumutaiyahi.
Des rebelles de Boko Haram ont par ailleurs pillé des magasins de vivres avant de mettre le feu au village, situé à quelque 15 kilomètres de la ville de Chibok, où le groupe jihadiste avait enlevé plus de 200 lycéennes en avril 2014.
Chibok se trouve également à proximité de la forêt de Sambisa et les attaques de jeudi sur la route entre Damboa et Maiduguri font craindre que le groupe jihadiste ne se trouve encore dans la région.