Cela a permis de s’assurer que ceux qui ont commis des actes ayant choqué la conscience de l’humanité ne restent pas impunis », a déclaré Ban Ki-moon, s’exprimant mardi devant le sénat rwandais et la chambre des députés réunis.
« La coopération fructueuse entre votre pays et le TPIR a non seulement permis de stimuler la réconciliation nationale; elle a également joué un rôle capital dans le développement de la jurisprudence en droit pénal international », a-t-il estimé. Dans ce discours retransmis en direct à la radio et à la télévision nationales rwandaise, Ban Ki-moon a souligné la nécessité de« préserver l’héritage du TPIR, comme une preuve de notre lutte commune contre l’impunité ».
Le chef de l’ONU a par ailleurs salué les efforts déployés par le Rwanda pour se préparer à accueillir des dossiers d’accusés du TPIR. Il a, de manière particulière, salué l’abolition de la peine capitale. «En abolissant la peine de mort l’année dernière, le Rwanda – un pays qui a connu les crimes les plus odieux- a, à la fois, réaffirmé le droit à la vie et rejeté la violence, sans renoncer à rendre justice aux victimes du génocide », a déclaré Ban Ki-moon.
Il a cependant rappelé que seuls les juges du TPIR sont compétents pour statuer sur les demandes de transferts déposées par le procureur en chef, Hassan Bubacar Jallow.
Basé à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, le TPIR a prononcé à ce jour 30 condamnations et 5 acquittements sur un total de 90 personnes mises en accusation.
Pour terminer les procès d’ici à la fin de l’année, comme demandé par le Conseil de sécurité, le tribunal est contraint de renvoyer certains dossiers de moindre ou de moyenne envergure devant des juridictions nationales, y compris celles du Rwanda.
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