Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a achevé son séjour en France lundi par une visite privée à la cathédrale Notre-Dame à Paris, où il s'est arrêté devant la plaque apposée à la mémoire du cardinal Lustiger, juif converti devenu archevêque de Paris, a-t-on appris auprès de la cathédrale.
C'était la première fois que Benjamin Netanyahu se rendait à Notre-Dame, le monument historique le plus visité d'Europe, a indiqué à l'AFP une source au cabinet du recteur de ce sanctuaire marial.
Sa visite, à laquelle participait sa femme Sara, a duré une cinquantaine de minutes, à la mi-journée, a précisé la même source.
Le chef du gouvernement israélien s'est attardé auprès du chœur et du trésor de la cathédrale. Il s'est arrêté devant la plaque apposée à la mémoire du cardinal Jean-Marie Lustiger (1926-2007), charismatique archevêque de Paris de 1981 à 2005, dont l'Église marquera le 5 août prochain le dixième anniversaire de la mort.
"Je suis né juif. J'ai reçu le nom de mon grand-père paternel, Aron. Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les Apôtres", peut-on lire sur cette inscription en hommage à ce cardinal très impliqué dans le dialogue judéo-chrétien.
Notre-Dame de Paris avait déjà reçu des hôtes de marque la semaine dernière, avec la visite jeudi des Premières dames américaine et française, Melania Trump et Brigitte Macron.
Le Premier ministre israélien a participé dimanche à la cérémonie organisée à Paris pour marquer le 75e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, une rafle massive de juifs à Paris en 1942, avant d'être reçu à l'Élysée par le président Emmanuel Macron. Il avait qualifié de "geste très, très fort" cette invitation pour "commémorer ensemble, main dans la main", cette vaste arrestation symbole de l'implication française dans la déportation des juifs vers les camps nazis.
Après Paris, Benjamin Netanyahu est attendu dès lundi soir à Budapest, où il doit rencontrer son homologue hongrois Viktor Orban pour la première visite d'un dirigeant israélien en Hongrie depuis la chute du communisme en 1989.