Au Mali, l’Accord pour la paix et la réconciliation, signé en mai-juin 2015 au terme de négociations ardues à Alger, se trouve « dans l’impasse », selon les propres termes de Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. Le diplomate onusien tire la sonnette d’alarme après les affrontements des ces derniers jours à Kidal et à Ménaka, dans le nord, entre groupes armés signataires de cet accord censé ramener la paix et la stabilité dans cette partie septentrionale du Mali. Dans une interview à Studio Tamani, Mahamat Saleh Annadif, également chef de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), en appelle à « la responsabilité » des parties signataires.
A Kidal comme à Ménaka, le groupe d’auto-défense Gatia, proche du gouvernement malien, accuse les forces internationales de manque de neutralité. Le chef de la Mission de l’ONU rejette ces accusations et rappelle l’esprit de l’Accord d’Alger...
Mahamat Saleh Annadif déplore « une violation du cessez-le-feu », et rappelle à chaque partie signataire l’obligation de respecter ses engagements....
A la question de savoir pourquoi aucune mesure n’a encore été prise contre ceux qui font déraper le processus alors qu’une résolution de l’ONU prévoit des sanctions dans ce genre de situation, le chef de la MINUSMA indique qu’il est toujours préférable de donner une chance au dialogue...
Après les affrontements, beaucoup d'observateurs pensent qu'il faut aller vite au cantonnement et au désarmement. Sur la question, le chef de la MINUSMA rassure...
Pour les groupes armés non-signataires de l'accord de paix, il est inadmissible que le processus continue de s'enliser deux ans après. Cette impatience est notamment exprimée par le Mouvement Populaire pour le Salut de l'Azawad ». Boubacar Sidick Ould Atalib, secrétaire général de ce « Mouvement" accuse les signataires de prendre le processus de paix en otage...