Au renversement du président Bozizé en mars 2013, un Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) est déjà sur place. Son mandat, comme son nom l’indique, est d’aider à consolider la paix et renforcer les institutions démocratiques en Centrafrique.
Suite à la détérioration progressive de la situation dans le pays, le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2127 (2013) du 5 décembre 2013, autorise le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et d’une force de maintien de la paix appuyée par la France (appelée Opération Sangaris) pour mettre un terme à l’escalade de la violence.
Le déploiement rapide de la MISCA et de l’Opération Sangaris permet, dans des conditions parfois extrêmement difficiles, de sauver la vie de nombreux civils et d’empêcher une tragédie d’une plus grande ampleur.
Au 21 février 2014, les effectifs militaires de la MISCA se montent 6 032 hommes tandis que l’Opération Sangaris en compte 2 000. Ces forces africaines et françaises vont être renforcées à partir d’avril 2014 par un contingent militaire de l’Union européenne, fort de 1 000 hommes.
Dans le souci de répondre plus efficacement à la crise, dans ses dimensions sécuritaire, humanitaire et politique, le secrétaire général de l’ONU recommande au Conseil de sécurité, début mars 2014, d’autoriser le déploiement d’une opération de maintien de la paix multidimensionnelle des Nations unies.
Ainsi, par sa résolution 2149 du 10 avril 2014, le Conseil de sécurité crée la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) et prie le secrétaire général d'intégrer le BINUCA dans la nouvelle mission. Le Conseil de sécurité décide en outre que le transfert de responsabilité de la MISCA à la MINUSCA s'effectue le 15 septembre 2014.
La MINUSCA se voit assigner sept missions prioritaires initiales à savoir :
- protéger les civils
- apporter un appui à la mise en ouvre de la transition, y compris mener une action en faveur de l’extension de l’autorité de l’Etat et du maintien de l’intégrité territoriale
- faciliter l’acheminement immédiat, en toute sécurité et sans entrave, de toute l’aide humanitaire
- protéger le personnel et les biens des Nations unies
- promouvoir et protéger des droits de l’homme
- mener une action en faveur de la justice nationale et internationale et de l’état de droit
- aider au désarmement, à la démobilisation, à la réintégration et au rapatriement des combattants
Des tâches additionnelles lui sont également assignées, dont celle consistant à appuyer la réforme du secteur de la sécurité.