Du vote sur le partage de la Palestine en 1947 au statut d'observateur à l'ONU accordé aux Palestiniens, en passant par la résolution 242 en 1967, les Nations unies n'ont cessé d'intervenir dans le conflit israélo-palestinien.
- Partage de la Palestine -
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale de l'ONU adopte la résolution 181 sur le partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, et la création de deux Etats, l'un juif et l'autre arabe, Jérusalem ayant un statut international. Les Etats arabes et les Palestiniens s'y opposent. Le mouvement sioniste l'accepte.
Le 14 mai 1948, l'Etat d'Israël est proclamé. Les armées arabes entrent en guerre contre ce nouvel Etat qui remporte une écrasante victoire en 1949. Plus de 760.000 Palestiniens sont poussés à l'exode.
- Droit au retour -
Le 11 décembre 1948, l'Assemblée générale adopte la résolution 194 sur le droit au retour des réfugiés. Elle dispose que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir".
- La résolution 242 -
Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité adopte la résolution 242 appelant au "retrait des forces armées israéliennes "des" ou "de" territoires occupés (selon la version française ou anglaise) lors du récent conflit" (juin 1967).
A la suite de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973, la résolution 338 réaffirme les principes de la 242 et appelle à des négociations visant à "instaurer une paix juste et durable au Proche-Orient".
- Jérusalem -
Le 25 septembre 1971, la résolution 298 condamne "les actions conduites par Israël en vue de changer le statut de Jérusalem". L'annexion de Jérusalem-Est en 1980 sera condamnée à plusieurs reprises par l'ONU, et n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
- Arafat à New-York -
Le 13 novembre 1974, Yasser Arafat, chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) est accueilli à la tribune de l'ONU, où il apparaît avec un rameau d'olivier et un pistolet. Le 22, l'Assemblée générale reconnaît le droit des Palestiniens à l'autodétermination et à l'indépendance, et accorde un statut d'observateur à l'OLP.
- Les accords d'Oslo sans l'ONU -
La principale avancée vers la paix ne vient pas de l'ONU. En 1993, Israël et l'OLP concluent des négociations secrètes à Oslo puis signent à Washington une déclaration de principes sur une autonomie palestinienne. En 1994, Yasser Arafat retourne dans les Territoires palestiniens, après 27 ans d'exil, et y établit l'Autorité palestinienne.
Le 12 mars 2002, le Conseil de sécurité fait figurer pour la première fois dans une résolution (1397) la mention d'"Etat" palestinien.
- Unesco -
Le 31 octobre 2011, les Palestiniens deviennent membres à part entière de l'Unesco. Le 13 décembre, le drapeau palestinien est hissé au siège de l'organisation à Paris.
Depuis, l'Unesco a adopté plusieurs résolutions notamment sur la protection du patrimoine culturel palestinien à Jérusalem et l'inscription de la Vieille ville d'Hébron, en Cisjordanie occupée, sur la liste du patrimoine mondial en danger, des résolutions dénoncées par l'Etat hébreu comme faisant preuve d'un parti pris anti-israélien.
Israël et Washington quittent l'organisation en octobre 2017. Ils reprochent notamment à l'Unesco de tenter d'occulter le lien historique entre les Juifs et Jérusalem.
- Etat observateur -
Le 29 novembre 2012, la Palestine devient un Etat observateur aux Nations unies, lors d'un vote à l'Assemblée générale. La résolution fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre".
Fort de ce nouveau statut, l'Etat de Palestine va intégrer des agences de l'ONU et rejoindre la Cour pénale internationale (CPI).
Le 30 septembre 2015, le drapeau palestinien est hissé pour la première fois au siège de l'ONU à New York.
- Colonies -
Le 23 décembre 2016, une résolution du Conseil de sécurité condamne pour la première fois depuis 1979 la colonisation israélienne. Son adoption en a été rendue possible par la décision de Barack Obama, juste avant son départ de la Maison Blanche, de ne pas opposer le veto américain au texte, mais de s'abstenir.