Mais, déplore Mme Arbia, la plupart des pays « ne sont pas capables ou ne veulent pas juger des affaires du TPIR ».
« A mon avis, avant de prendre une telle décision, le Conseil de sécurité aurait dû d’abord entreprendre des actions visant à préparer les juridictions nationales », a-t-elle déclaré. Elle a indiqué que cette stratégie de fin de mandat a paralysé la préparation des certains procès.
Mme Arbia était chef des poursuites au TPIR depuis juin 2007. Elle avait succédé à l’Américain Stephen Rapp devenu procureur en chef du Tribunal spécial pour la Sierra Leone. L’Italienne jouit d’une longue carrière de magistrat entamée en 1979 dans son pays. Elle a rejoint le TPIR en octobre 1999. Elle était alors juge à la Cour suprême en Italie.
Avant d’être promue chef des poursuites au TPIR, elle conduisait l’accusation dans le plus vieux procès du tribunal, celui dans lequel comparaît l’ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, la seule femme détenue par le TPIR. Ce procès qui regroupe six accusés dure depuis 7 ans.
Au greffe de la CPI, elle remplace le Français Bruno Cathala.
SC/ER/AT/GF