Alors que la défense devait s'ouvrir à la reprise du procès il y a deux semaines, les avocats font état de nombreuses difficultés à faire venir les témoins. Théoriquement, la comparution de ces témoins débutera la semaine prochaine.
« Après les vacances judiciaires, le procès se poursuivra du 18 août au 9 octobre, puis du 27 octobre au 11 décembre », précise l'ordonnance.
L’ordonnance ne fixe cependant pas de date pour la défense du troisième accusé, l’ex- secrétaire général du MRND, Joseph Nzirorera, pas plus qu’elle n’indique si le 11 décembre marquera la clôture du défilé des témoins à décharge dans cette affaire.
Ce qui laisse présager que la présentation de moyens de défense débordera la fin de l’année, date théorique de fin des procès en première instance.
Par ailleurs, « la chambre décide que le procureur ne saurait rechercher durant le contre-interrogatoire des informations contre les accusés sauf si cela résulte de l’interrogatoire principal ». Enfin, « le procureur disposera d’un temps de contre-interrogatoire équivalent au temps de l’interrogatoire principal ».
Ces mesures visent à limiter la longueur des débats. En attendant les premiers témoins de la défense, la chambre a notament entendu un témoin de l'accusation qui est venu expliquer qu'il avait menti lors de son precécent interrogatoire, afin d'être libéré de sa prison au Rwanda.
Ce procès, connu sous l’appellation Karemera et autres, a commencé en septembre 2005. De premiers débats avaient du être annulés aprés plus d'une année de procès. Le procureur a clôturé son accusation en décembre 2007.
Le procès est présidé par Dennis Byron, un juge originaire des îles Saint-Kitts et Nevis, également président du TPIR.
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