- Tribunal pénal international pour le Rwanda -
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a été créé par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU de novembre 1994.
Basé à Arusha (Tanzanie), c'est l'une des premières juridictions à statuer sur des accusations de génocide.
Il a prononcé plusieurs dizaines de condamnations allant jusqu'à la prison à vie, mais aussi des acquittements. Il a fermé fin 2015 et un mécanisme de suivi des tribunaux pénaux de l'ONU est chargé d'achever ses travaux.
- Justice rwandaise -
Depuis le début, en 1996, des procès des génocidaires présumés, 22 condamnés à mort ont été exécutés au Rwanda. Kigali a aboli en 2007 la peine capitale, levant ainsi le principal obstacle au transfèrement d'accusés du TPIR à la justice rwandaise.
Entre 2005 et 2012, plus de 12.000 "gacaca", des tribunaux populaires, ont jugé près de deux millions de personnes, pour un taux de condamnation de 65%, généralement à de l'emprisonnement.
- Pays occidentaux -
En BELGIQUE, en 2001, quatre Rwandais, originaires de la région de Butare (sud), dont deux religieuses bénédictines, accusées d'avoir livré aux miliciens hutus plusieurs milliers de personnes réfugiées dans leur couvent, ont été condamnés à des peines de 12 à 20 ans de prison lors d'un procès qui a constitué une première mondiale pour une justice civile nationale hors du Rwanda.
Deux notables rwandais ont été condamnés en 2005, puis un ex-major en 2007. En 2009, un Rwandais, surnommé le "banquier du génocide", a été condamné à 30 ans de réclusion.
En FRANCE, pays dont le rôle lors du génocide a été très critiqué, le premier procès a été celui de Pascal Simbikangwa, ancien capitaine de la garde présidentielle.
Condamné en appel fin 2016 à 25 ans de réclusion pour génocide et complicité de crimes contre l'humanité, il s'est pourvu en cassation.
En juillet 2016, les deux anciens bourgmestres du village de Kabarondo ont été condamnés à la réclusion à perpétuité par les assises de Paris pour "crime contre l'humanité" et "génocide". Octavien Ngenzi et Tito Barahira ont fait appel et seront rejugés à partir de mercredi.
En SUEDE, deux Suédois d'origine rwandaise ont été condamnés à la prison à perpétuité en appel en 2014 et 2017 pour leur participation au génocide.
Au CANADA, en 2009, un Rwandais a été condamné à la prison à vie pour sa participation au génocide.
En FINLANDE, la condamnation d'un pasteur hutu à la prison à vie pour avoir commis des actes avec "l'intention de détruire tout ou partie des Tutsis rwandais en tant que groupe" ethnique, a été confirmée en 2012.
En ALLEMAGNE, un ancien maire rwandais a été condamné en 2015 à la réclusion à perpétuité pour son rôle lors d'un massacre dans une église.
En NORVEGE, une peine de 21 ans de prison prononcée à l'encontre d'un Rwandais, pour avoir contribué au massacre de plus d'un millier de Tutsis, a été confirmée en appel en 2015.
Aux ETATS-UNIS, en 2013, une Américaine d'origine rwandaise a été condamnée à 10 ans de prison et déchue de sa nationalité pour avoir tenté de dissimuler son rôle dans le génocide.
Aux PAYS-BAS, en 2013, une Néerlandaise d'origine rwandaise a été condamnée à six ans et huit mois de prison pour incitation au génocide. En 2011, un Rwandais avait été condamné en appel à la prison à vie pour crimes de guerre.
En SUISSE, en 2000, un ancien maire a été condamné en appel à 14 ans de réclusion criminelle pour violations des conventions de Genève sur le droit de la guerre.