Le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud, enfoncé dans une guerre civile, doivent signer jeudi un accord "préliminaire" de partage du pouvoir qui sera suivi d'un accord définitif le 26 juillet, ont annoncé mardi les autorités du Soudan voisin.
"Toutes les parties vont signer un accord préliminaire du partage de pouvoir jeudi", a déclaré le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué publié à Khartoum, où se déroule depuis juin une nouvelle série de pourparlers de paix.
Ni le président sud-soudanais Salva Kiir ni son ex-vice-président et leader rebelle Riek Machar, protagonistes de la guerre civile dans le plus jeune pays du monde, indépendant du Soudan depuis 2011, n'ont "jusqu'à ce soir" rejeté le projet d'accord, selon la même source.
L'accord définitif doit être signé le 26 juillet en présence du président soudanais Omar al-Bashir et d'autres dirigeants de l'Afrique de l'Est.
Les négociateurs de M. Machar ont confirmé les deux dates tout en ajoutant qu'ils avaient fait des remarques.
"Nous allons voir si nos remarques ont été introduites dans le projet final que les médiateurs doivent nous présenter demain (mercredi)", a déclaré Pouk Both, porte-parole de M. Machar.
Le Soudan du Sud s'est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
MM. Kiir et Machar sont déjà convenus d'instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines.
Lors de pourparlers le 7 juillet à Kampala, en Ouganda, ils ont également accepté un accord de partage du pouvoir qui doit voir Riek Machar retrouver la vice-présidence.
L'accord définitif doit être signé le 26 juillet en présence du président soudanais Omar al-Bashir et d'autres dirigeants de l'Afrique de l'Est.
Un accord similaire avait été signé en 2015 mais il a été violé après une bataille meurtrière après laquelle Riek Machar s'est exilé.
La semaine dernière l'ONU a imposé un embargo sur les armes au Soudan du Sud, alors que les tractations diplomatiques n'ont pas, en près de cinq ans de conflit, réussi à mettre un terme à la guerre civile.
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