« Il est important que les autorités judiciaires nationales enquêtent sur les crimes atroces commis dans le Sud-Est et prennent les mesures nécessaires pour traduire les auteurs présumés devant les juridictions nationales, y compris la Cour pénale spéciale ». Cet appel a été lancé par la Mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) dans une note d’information datée du 31 juillet. La mission des Nations unies demande des poursuites pour des crimes graves perpétrés entre mai et décembre 2017 dans cette partie de la Centrafrique. En soulignant que certaines de ces exactions peuvent être qualifiées de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, le document met en cause les Anti-balaka – des milices majoritairement chrétiennes – et des combattants de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), une des factions de l’ex-rébellion à majorité musulmane de la Séléka. Selon cette note d’information, les deux camps se sont rendus coupables, durant la période considérée, de meurtres, viols, déplacements forcés de population, pillages et destructions de bâtiments publics, lieux de culte, maisons privées, magasins et commerces. En certains endroits, des attaques ont délibérément visé des musulmans ou des responsables de l’Eglise catholique, souligne la mission de l’ONU.
Pour des tribunaux populaires en RDC
En République démocratique du Congo (RDC), d’innombrables crimes graves restent impunis, voire oubliés, alors que des témoins et victimes meurent, emportant avec eux de précieux éléments de preuve. Pour aider à la manifestation de la vérité sur ces crimes, un collectif d’acteurs de la société civile congolaise et internationale mène, depuis avril dernier, une campagne pour la création de tribunaux dits populaires. Ce projet inspiré du tribunal Russell, « entend donner la parole aux victimes des crimes graves pour leur permettre de s’exprimer sur ce qu’elles ont vécu et solliciter réparation », selon l’avocat congolais Sylvestre Bisimwa. « Nous inviterons et donnerons la parole aux auteurs, témoins et aux experts pour faire éclater la vérité et faire triompher la justice », ajoute Maître Bisimwa. « Les décisions des tribunaux populaires n’ont pas de valeur juridique contraignante mais peuvent assumer une valeur morale et symbolique très importante pour les communautés affectées et pour les responsables étatiques auxquels ces décisions sont généralement remises », précise Daniele Perissi, directeur du Programme RDC à l’ONG suisse TRIAL International
Les droits des enfants dans le contexte israélo-palestinien
Enfin, trois responsables des Nations unies au Proche-Orient rappellent aux parties israélienne et palestinienne leur obligation de respecter les droits de l’enfant, dans le conflit qui les oppose. Dans une déclaration commune publiée le 1er août, le coordonnateur humanitaire de l’ONU dans le Territoire palestinien occupé , Jamie McGoldrick, le chef du bureau des droits de l'homme de l'ONU (HCDH) dans ce territoire, James Heenan, et la représentante spéciale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans l'État de Palestine, Geneviève Boutin, se sont déclarés « profondément préoccupés » par les informations faisant état d'enfants tués ou grièvement blessés, certains âgés de 11 ans seulement, dans les zones administrées par les Palestiniens ». Les trois représentants de l’ONU ont également dénoncé le fait que « les enfants en Israël sont exposés à la peur, au traumatisme et aux blessures graves ». « Respecter les droits des enfants et s'abstenir d'instrumentaliser leur sort devrait être une priorité pour tous », ont-ils insisté, soulignant que le contexte israélo-palestinien ne constitue « pas une exception ».