Niant en avoir été le président, Ndindiliyimana a affirmé que le mandat de ce comité de crise consistait uniquement à coordonner les actions en vue d’assurer la sécurité de la population, des politiques et d’autres dignitaires.
La mise en place de ce comité fut proposée par le directeur de cabinet au ministère de la Défense à l’époque, le colonel Théoneste Bagosora poursuivi dans une autre affaire au TPIR.
Le général Ndindiliyimana a par ailleurs indiqué que le comité de crise avait dû faire appel, lors d’une réunion le 7 avril 1994, au Camerounais, Jacques-Roger Booh-Booh, Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et au général canadien Roméo Dallaire, commandant de la force onusienne.
Tenue à l’Ecole supérieure militaire (ESM) sous la direction de Bagosora qui remplaçait le ministre de la Défense en mission à l’étranger, cette réunion a demandé aux commandants des camps et unités de l’armée et de la gendarmerie de rester vigilants et d’être prêts à faire à toute situation de violence, selon le général.
Il a précisé que la réunion avait commencé à 10 heures et s’était terminée à 13 heures, soulignant que les discussions s’étaient déroulées en paix, en dépit de quelques interruptions par des tirs d’armes ça et là.
Ndindiliyimana a déclaré que c’est seulement à sa sortie de la rencontre qu’il avait appris que le Premier ministre Agathe Uwilingiyimana avait été tuée.
Le général qui témoigne pour sa défense depuis lundi devrait poursuivre sa déposition mercredi et jusque la fin de la semaine.
Accusé de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, l’ex-chef de la gendarmerie plaide non coupable.
Ce général originaire du sud du Rwanda est jugé avec trois autres officiers des FAR, dont l’ex-chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu, un fils du nord.
Leur procès s’est ouvert en septembre 2004. Ndindiliyimana est le deuxième à présenter sa défense après Bizimungu.
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