Me Degli a fait valoir que le secteur opérationnel de Kigali avait son propre commandant, rappelant au passage les propos D'un autre témoin qui a soutenu que son client était basé à l'Etat major de l'armée en avril 994.
"C'est un militaire non gradé, n'ayant pas assez D'informations qui a dû dire cela", a réagi XXJ, expliquant que "seul Kabiligi avait prouvé ses capacités de pouvoir défendre la ville."
Me Degli a par ailleurs nié que son client ait été impliqué dans opérations militaires au lieu-dit Rulindo (Kigali rural).
Mercredi, le témoin XXJ avait évoqué une attaque combinée de l'armée et des miliciens Interahamwe dans cette région qui aurait fait plus de cinq cent morts parmi les réfugiés tutsis.
"Le secteur opérationnel de Rulindo ne relevait pas du général Kabiligi", a plaidé Me Degli, déclarant qu'il était dirigé par un autre officier, le lieutenant-colonel Sebahire.
Kabiligi est co-accusé avec l'ancien directeur de cabinet au ministère de la défense, le colonel Théoneste Bagosora, l'ancien commandant de la région militaire de Gisenyi (ouest du Rwanda), le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva, ainsi que l'ancien commandant du bataillon para-commando de Kanombe (Kigali), le major Aloys Ntabakuze.
Ils plaident tous non coupable aux accusations de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité retenues contre eux.
Ce procès dit "Militaires I" se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR, présidée par le juge norvégien Erik Mose, assisté des juges russe Serguei Egorov et fidjien Jai Ram Reddy.
Jeudi, le Tribunal a par ailleurs entendu le témoin protégé "BJ". Le parquet a déjà cité cinquante cinq témoins depuis l'ouverture de ce procès en avril 2002. Il devrait clôturer sa preuve en juillet prochain.
GA/AT/GF/FH (Ml''0415A)