Le témoin a précisé la date et le lieu où se seraient déroulés les faits allégués au cours D'une séance à huis clos.
Dans son discours, Mugiraneza aurait déclaré que " le Hutu est une personne puissante." Après le meeting, qui se serait tenu près du domicile du témoin, des Hutus ont battu des Tutsis des environs, selon le témoin.
Les assaillants, qui chantaient, disaient aussi qu'ils ne voulaient pas être méprisés par les Tutsis, a ajouté Mme GJT.
Elle a indiqué que Mugiraneza avait pris la parole à la suite de l'ex-chef D'Etat-major de la gendarmerie nationale, le colonel à la retraite Pierre-Célestin Rwagafilita.
Quand le procureur lui a demandé de nommer certains des assaillants, le témoin a requis et obtenu le huis clos.
Mugiraneza est coaccusé avec les anciens ministres de la santé, Casimir Bizimungu, des affaires étrangères, Jérôme Bicamumpaka, et du commerce, Justin Mugenzi.
Chacun répond de six chefs D'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis, principalement dans sa région D'origine.
Le procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée normalement par le juge sri- lankais Asoka de Zoysa Gunawardana, assisté du Kenyan Lee Gacuiga Muthoga et de la Pakistanaise Khalida Rashid Khan.
Le juge Gunawardana est temporairement absent pour des raisons de santé. Dans l'intervalle, les débats sont présidés par la juge Khan.
ER/PJ/AT/GF/FH (GVII''0311A)