Il a indiqué que Ndayambaje, accompagné de miliciens Interahamwe, de policiers communaux, de soldats et de Hutus des environs, avaient encerclé puis attaqué les réfugiés à l’aide de grenades, d’armes à feu et d’armes traditionnelles.
En réponse à une question du substitut du procureur, Jonathan Moses, désireux de savoir si le témoin avait vu Ndayambaje faire quoi que ce soit à Kabuye, EV a affirmé qu’il l’avait vu “tirer avec son arme”, sans préciser le genre d’arme dont se serait servi l’accusé.
Bien qu’EV n’ait pu estimer le nombre de réfugiés présents à Kabuye lors de son arrivée, il a indiqué qu’ils étaient nombreux, et venant de cinq communes différentes : Kibayi, Muganza, Ndora, Runyinya et Nyaruguru.
Aucune date spécifique à laquelle ces événements se seraient déroulés n’a été donnée en session publique. Le procès a alterné fréquemment sessions
publiques et huis-clos au cours de la journée. Il a d’ailleurs été ajourné alors qu’il était encore à huis-clos.
Ndayambaje est coaccusé avec l'ancienne ministre de la famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, Arsène Shalom Ntahobali, le fils
de Nyiramasuhuko, les anciens préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo, ainsi que l'ancien maire de Ngoma, Joseph Kanyabashi.
Ils plaident non coupable.
Le procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge tanzanienWilliam Hussein Sekule, assisté des juges
malgache Arlette Ramaroson et ougandaise Solomy Balungi Bossa. Les débats s'étaient également déroulés entièrement à huis clos la semaine dernière.
CE/NI/GF/FH (BT''0226A)