Les juges avaient alors accordé un temps supplémentaire aux avocats pour enquêter sur les nouvelles déclarations du témoin.
En regagnant le box des témoins mercredi, DBQ a allégué que Ntabakuze avait donné ordre à des soldats de son unité D'élite et aux miliciens Interahamwe de tuer des Tutsis réfugiés au collège Saint-André et à l'Institut africain et mauricien de statistiques et déconomie appliquée (IAMSEA).
D'après le témoin, des femmes tutsies auraient à cette occasion été enlevées et violées par des militaires.
La déposition de DBQ, lui-même ancien membre du bataillon para-commando, s'est déroulée sur fond D'objections des avocats qui dénonçaient, à nouveau, de nouvelles accusations soulevées à l'encontre de leurs clients.
La défense de Ntabakuze a, à titre D'illustration, relevé que les allégations de viol impliquant les para-commandos constituent une charge toute nouvelle contre l'accusé.
Les avocats ont sollicité encore une fois du temps supplémentaire pour mener des enquêtes sur ces événements, avant de contre-interroger DBQ.
Ntabakuze est co-accusé avec trois autres hauts gradés des ex-Forces armées rwandaises (FAR). Il s'agit de l'ancien directeur de cabinet au ministère de la défense, le colonel Théoneste Bagosora, l'ancien responsable des opérations militaires à l'Etat major de l'armée, le général de brigade Gratien Kabiligi, et l'ancien commandant de la région militaire de Gisenyi (ouest du Rwanda), le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva.
Ils sont notamment accusés D'entente en vue de commettre le génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Tous plaident non coupable.
Le procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par le juge norvégien Erik Mose, assisté des juges russe Serguei Egorov et fidjien Jai Ram Reddy.
GA/AT/GF/FH (Ml''0225A)