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Bagosora est coaccusé avec l'ancien responsable des opérations militaires à l'Etat major de l'armée, le général de brigade Gratien Kabiligi, l'ancien commandant de la région militaire de Gisenyi (ouest du Rwanda), le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva, ainsi que l'ancien commandant du bataillon para-commando de Kanombe (Kigali), le major Aloys Ntabakuze.
Le major Beardsley est un témoin privilégié dans la mesure où il était chargé de prendre des notes, pour le compte du général Dallaire, lors des réunions auxquelles participait la MINUAR. C'est encore lui qui était responsable de la transmission des télégrammes au secrétariat général de l'ONU à New York. Il a par ailleurs aidé le général Dallaire dans la rédaction de son livre "J'ai serré la main du diable", consacré à son expérience rwandaise.
Comme celui de Dallaire le mois dernier, le témoignage du major Beardsley a surtout visé Bagosora. Tous deux ont déclaré que Bagosora avait refusé de reconnaître l'autorité du premier ministre Agathe Uwilingiyimana, après la mort du président Juvénal Habyarimana.
Mme Uwilingiyimana a été tuée par des soldats rwandais dans la matinée du 7 avril 1994, aux premières heures du génocide et des massacres.
Après le major Beardsley, le procureur a cité son trente-neuvième témoin, un ancien membre des ex- Forces armées rwandaises (FAR). Dénommé "DCD" pour préserver son anonymat, le témoin, qui a été entendu pendant quelques minutes jeudi en fin D'après- midi, poursuivra sa déposition vendredi matin.
Ce procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par le juge norvégien Erik Mose, assisté des juges russe Serguei Egorov et fidjien Jai Ram Reddy.
ER/SV/AT/GF/FH (Ml''0205A)