l'ex-responsable local répond de quatre chefs : génocide, ou dans l'alternative complicité dans le génocide, crimes contre l'humanité (viols et assassinats).
Le nouvel acte D'accusation indique que Muhimana a personnellement tué plusieurs femmes tutsies à Gishyita et dans les environs, après les avoir violées et humiliées publiquement. Il lui est également reproché, en collaboration avec diverses autorités régionales, D'avoir distribué des armes à des miliciens Interahamwe, fer de lance du génocide anti-tutsi de 1994.
Le document ajoute que l'accusé a pris part à plusieurs massacres dans sa localité, notamment dans les églises de Mubuga et Mugonero et sur les collines de Bisesero.
Six personnes originaires de Kibuye, dont l'ancien préfet Clément Kayishema, l'ex-ministre Eliézer Niyitegeka et le pasteur adventiste Elizaphan Ntakirutimana, ont été déjà condamnées par le TPIR pour l'un ou l'autre de ces massacres.
Mika Muhimana a comparu devant le juge norvégien Erik Mose de la première chambre de première instance.
Il est représenté par le professeur James Nyabirungu Mwene Songa et Me Kazadi Kabimba, originaires de la République démocratique du Congo (DRC).
Fils de Manassé Ntamakemwa et de Thamar Mukamugema, Mika Muhimana était un homme D'affaires, avant D'être élu conseiller municipal en 1988. Il a exercé ce mandat jusqu'en 1994.
Mika Muhimana a été arrêté le 8 novembre 1999 en Tanzanie. Son procès devrait commencer au mois de mars.
AT/KN/GF/FH (MH''0130A)