Un des beaux-frères du président Habyarimana, l'ancien préfet Protais Zigiranyirazo, est détenu à Arusha.
Le général Dallaire a indiqué avoir entendu parler pour la première fois des escadrons de la mort en novembre 1993. Il était arrivé dans le pays un mois plus tôt. Il a alors eu "le sentiment qu'il y avait une force occulte, une troisième force qui oeuvrait à créer du grabuge", selon sa déposition.
Il s'agissait, selon lui, des "éléments qui militaient dans l'ombre contre l'accord" de paix conclu en août 1993 entre le gouvernement majoritairement hutu de l'époque et les rebelles tutsis du Front patriotique rwandais (FPR, aujourD'hui au pouvoir à Kigali).
Ces escadrons de la mort n'avaient pas de "structure palpable", a indiqué le général Dallaire.
Il a par ailleurs déclaré que selon D'autres sources, "il y aurait eu un accord avec le gouvernement du Togo, en vertu duquel des officiers togolais seraient venus au Rwanda pour exécuter des assassinats".
Le général-témoin a cependant admis que ses services n'avaient pas pu vérifier ces informations. "Je n'ai pas vu, ni reçu de rapports sur des Togolais comme tel", a-t-il reconnu.
Le général Dallaire témoigne à charge depuis lundi dans le procès de quatre officiers des ex- Forces armées rwandaises (FAR) dont l'ancien directeur de cabinet au ministère de la défense, le colonel Théoneste Bagosora. Le parquet du TPIR le considère comme "le cerveau" du génocide.
Les autres accusés dans cette affaire sont l'ancien responsable des opérations militaires à l'Etat-major de l'armée, le général de brigade Gratien Kabiligi, l'ancien commandant du secteur militaire de Gisenyi (nord-ouest), le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva, et l'ancien commandant du bataillon para-commando de Kanombe (Kigali), le major Aloys Ntabakuze.
Ils sont poursuivis pour génocide, crimes de guerre et crimes contre lhumanité. Ils plaident non coupables.
ER/AT/FH(Ml''0121D)