Sylvestre Gacumbitsi, 56 ans, répond de cinq chefs D'accusation de génocide et crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis et des viols commis en différents endroits de sa commune en 1994. Il plaide non coupable.
Jeudi soir, l'avant dernier témoin de la défense et vingt-et-unième sur la liste, l'ancien ministre rwandais de l'information (1992-1993), Pascal Ndengejeho, s'est désisté après que la chambre l'eût "disqualifié" comme expert. Mercredi, les juges lui avaient accordé vingt-quatre heures pour qu'il prenne une décision. Jeudi, Pascal Ndengejeho a demandé que ce délai soit prorogé afin qu'il puisse "consulter des gens" impliqués dans le dossier. La chambre a rejeté cette requête.
"Je crois que si J'agissais dans la précipitation, je serais en train de rendre un mauvais service à vous-mêmes et à l'accusé", a déclaré Pascal Ndengejeho à l'intention D'une chambre on ne peut plus intransigeante.
"La chambre considère que vous n'avez pas l'intention de déposer. Nous en prenons acte", a répondu la juge présidente, la Sénégalaise Andrésia Vaz.
Gacumbitsi devrait témoigner vendredi et lundi. La chambre est déterminée à clôturer les débats avant le 26 novembre.
Sylvestre Gacumbitsi est défendu par deux avocats camerounais : Me Kouengoua [sans prénom] et Me Anne Ngatio Mbattang. La défense présente sa preuve depuis le 6 octobre.
Le parquet est représenté par l'Ougandais Richard Karegyesa et la Néo-Zélandaise Andra Mobberly.
Le procès se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR comprenant outre la juge Vaz, les juges fidjien Jai Ram Reddy et russe Serguei Aleckseievich Egorov.
AT/FH (GA'1120A)