Le tribunal jugeant des proches et un fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi doit prononcer son verdict le 28 juillet, a indiqué mardi une source au ministère de la Justice du gouvernement basé à Tripoli et non reconnu par la communauté internationale.
"Le juge chargé du procès de 37 symboles de l'ancien régime dont Seif al-Islam Kadhafi, a fixé au 28 juillet la date du verdict", a dit cette source judiciaire à l'AFP, précisant qu'il serait possible pour les condamnés de faire appel.
Les 37 accusés, dont Baghdadi al-Mahmoudi, dernier Premier ministre de Kadhafi, et Abdallah Senoussi, ex-chef des services de renseignements, sont jugés devant la cour pénale de Tripoli depuis avril 2014 pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l'ancien régime en 2011.
Ils sont accusés d'assassinats, de pillages et sabotages, d'actes portant atteinte à l'union nationale, de complicité dans l'incitation au viol et de recrutement de mercenaires africains.
Lors du procès, Seif al-Islam avait comparu par vidéoconférence depuis Zenten, au sud-ouest de Tripoli, où il est détenu depuis son arrestation en novembre 2011.
Huit autres accusés avaient également comparu par vidéoconférence depuis Misrata (200 km à l'est de Tripoli) où ils sont détenus.
Plus de trois ans après la chute du régime Kadhafi, la Libye est en proie au chaos et dirigé par deux gouvernements --et deux Parlements-- rivaux, l'un reconnu par la communauté internationale et basé dans l'est de la Libye et l'autre non reconnu siégeant dans la capitale Tripoli, aux mains d'une coalition de milices, Fajr Libya.
La source judiciaire n'a pas précisé si les autorités détenant Seif al-Islam accepteraient qu'il comparaisse de nouveau par vidéoconférence, étant donné que la ville de Zenten ne reconnaît pas les autorités qui contrôlent Tripoli.
Seif al-Islam et M. Senoussi font également l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés lors de la révolte.
En mai 2014, la CPI avait débouté les autorités libyennes de leur demande de juger devant les tribunaux libyens Seif al-Islam en raison des doutes sur la capacité de Tripoli à lui garantir un procès juste et équitable. La CPI avait toutefois donné son feu vert à la Libye pour juger M. Senoussi.
Seif al-Islam était le fils de Mouammar Kadhafi le plus en vue et souvent présenté comme son successeur potentiel.
Un autre fils, Saadi, est jugé dans un autre procès, pour le meurtre d'un joueur de football. Selon la source judiciaire, la prochaine audience aura lieu le 7 juin.