Il plaide non coupable.
L’ajournement a été annoncé au terme de la déposition du douzième témoin à charge, une rescapée du génocide dénommée CGL pour des raisons de sécurité.
Selon CGL, l’ex- ministre aurait distribué des machettes à des miliciens Interahamwe et incité vers la fin de mai 1994 au massacre de femmes tutsies qui étaient mariées à des Hutus.
« Ces dernières avaient été jusque-là épargnées », a-t-elle ajouté.
Ndindabahizi aurait lancé cet appel lors d’une réunion publique au marché de Kibirizi dans la commune Mabanza, selon le témoin. Elle a affirmé qu’elle était allée acheter des provisions à Kibirizi.
La défense a demandé si cette femme tutsie ne courait pas de risque en se rendant dans un lieu aussi public.
« A cause de ma physionomie, les gens se méprenaient sur mon appartenance ethnique », a-t- elle répondu.
La déposition de CGL est la troisième entendue cette semaine.
Le procureur doit encore citer quatre témoins dont l’Américaine Alison Des Forges, historienne et activiste des droits de l’homme. Elle déposera comme expert.
Emmanuel Ndindabahizi est défendu par deux avocats français : Me Pascal Besnier et Me Guillaume Marçais.
Il comparaît devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par le juge norvégien Erik Mose, assisté de la Pakistanaise Khalida Rachid Khan et de l'Ougandaise Solomy Balungi Bossa.
Depuis son ouverture, le 1er septembre, le procès Ndindabahizi se déroule l’ après-midi, en alternance avec le procès Militaires I, qui a lieu le matin dans la même chambre.
ER/CE/GF/FH (NB'0917A)