« Les preuves sont abondantes », a-t-elle martelé, renvoyant les juges aux témoignages à charge. Me Ojemini a notamment affirmé que Kajelijeli était « un membre influent du MRND » (Mouvement républicain national pour la démocratie et le
développement, ex-parti présidentiel), « fondateur et dirigeant de la milice Interahamwe dans sa commune ». L’accusé avait nié cela lors de sa déposition en avril dernier.
« L’accusé a tenu le 7 avril (1994) au marché de Byangabo (principal marché de la commune Mukingo) une réunion au cours de laquelle il a ordonné aux Interahamwe de rechercher les Tutsis et de les tuer », a ensuite plaidé Ojemini.
Elle poursuit son réquisitoire mardi. Les parties ont jusqu’ à mercredi pour présenter leurs plaidoiries finales. Kajelijeli répond de 8 chefs D'accusation de génocide et crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis commis entre avril et juillet 1994 dans la commune de Mukingo et ses environs. Il est défendu par l’Américain Lennox Hinds et le Congolais Nkeyi Bompaka.
Après les conclusions des parties, les trois juges de la deuxième chambre de première instance du TPIR, le Tanzanien William Hussein Sekule (président), la Malgache Arlette Ramaroson et le Lesothan Winston Churchill Matanzima Maqutu rendront leur jugement.
ER/CE/GF/FH (KJ’0714’A)