Il avait été suspendu le 19 février et les débats ont repris lundi matin.
L’ex-ministre répond de huit chefs D'accusation de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Le parquet l’accuse D'avoir personnellement dirigé des attaques contre des Tutsis qui avaient cherché refuge à la paroisse protestante de Gikomero (province de Kigali, centre du Rwanda) ainsi que dans l'école attenante, le 12 avril 1994.
Le témoin RGM, ainsi dénommé pour des raisons de sécurité, est un ancien gendarme rwandais qui se trouvait, en avril 1994, au camp Jari (Kigali rural) surplombant l’axe Kigali-Karuruma-Gikomero. "Cet axe était sous le contrôle du FPR"(Front patriotique rwandais, ancien mouvement rebelle actuellement au pouvoir à Kigali), a a rapporté le témoin.
"Un véhicule du camp Jari est tombé dans une embsucade du FPR le 9 avril" a ajouté l’ex-gendarme soulignant que depuis lors, seuls les véhicules du FPR pouvaient emprunter cet axe.
Il répondait, en interrogatoire principal, à la Congolaise Me Patricia Mongo, co-conseil de Kamuhanda.
Trente-deuxième témoin de la défense de Kamuhanda, RGM poursuit sa déposition mardi avec le contre-interrogatoire par le bureau du procureur.
Avant lui, le Tribunal avait entendu le témoinTMB qui s’est présenté comme "un ami intime de Kamuhanda"
Le témoin TMB a déclaré que, tel qu’il le connaissait, l’accusé ne pouvait commettre des massacres.
Contrairement à TMB qui a déposé en langue française, RGM a témoigné dans sa langue maternelle, le kinyarwanda.
La deuxième chambre est présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule et comprend par ailleurs la juge malgache Arlette Ramaroson et Winston Churchill Mantanzima Maqutu du Lesotho.
ER/AT/GF/FH(KH'0428A)