Le gouvernement de la Colombie et la guérilla des Farc ont annoncé jeudi qu'une Commission de la Vérité sur le conflit colombien serait mise en place en cas de signature d'un accord de paix à l'issue des discussions en cours depuis deux ans et demi à La Havane.
"Nous sommes parvenus à un accord pour la mise en place, après la signature d'un accord final (de paix), d'une +Commission pour la Vérité, la Cohabitation et la Non-répétition+, qui sera un organisme indépendant et impartial de caractère extra-judiciaire", a indiqué un communiqué conjoint lu devant la presse par le diplomate cubain Rodolfo Benitez, dont le pays est garant du processus de paix colombien.
Dans ce cadre, les parties "s'engagent à contribuer (...) à la découverte de la vérité sur tout ce qui s'est passé pendant le conflit, y compris les graves violations des droits de l'homme et les atteintes au droit humanitaire international", indique le texte.
Toutefois, précisent-elles, "ses activités n'auront aucun caractère judiciaire et ne pourront impliquer des poursuites pénales pour ceux qui comparaîtront devant elle".
De même, précisent-ils, "l'information que recevra ou produira la Commission ne pourra être transmise aux autorités judiciaires pour être utilisée afin de déterminer des responsabilités lors de processus judiciaires ou pour servir de preuve".