Selon lui, 40 D'entre eux auraient reçu cet ordre. Ils auraient été embarqués le long de la route et dans les maisons voisines.
"Les assaillants ont demandé à D'autres (habitants de Gikomero) de les aider à massacrer les Tutsis", a déclaré GPB, ajoutant qu'il n'avait lui-même jamais pris part à ce massacre. Il a indiqué qu'il était resté près de l'église à regarder les quelque 1500 Tutsis se faire tuer pendant deux heures et demie.
"Les attaquants nous ont pris par surprise. Comme ils étaient armés, nous n'avions pas D'autre choix que de les suivre," a déclaré GPB. Certains des Interahamwe portaient des uniformes tandis que D'autres étaient habillés en civils, a-t-il précisé, mais tous avaient des armes à feu et des grenades.
Interrogé par l'avocate guinéenne de Kamuhanda, Aicha Condé, GPB s'est souvenu que les attaquants, qui étaient une vingtaine, sont arrivés dans quatre véhicules. Ils ont ensuite distribué des armes à feu aux habitants à qui ils avaient donné l'ordre de les suivre, puis leur ont demandé de se joindre aux tueries.
Quand le représentant du procureur, le Nigérian Ibukonulu Babajide, l'a contre-interrogé sur les raisons pour lesquelles il ne s'était pas enfui, le témoin a répondu que s'il avait désobéi aux ordres des Interahamwe, il aurait été tué. .
" Je n'ai pas collaboré avec les Interahamwe pour tuer ces gens. Mais comme ils étaient armés, je n'avais pas D'autre choix que de les suivre" a-t-il répondu.
GPB a ajouté qu'il avait été élu en tant qu'officiel dans la gacaca de sa localité, parce que les habitants (de cette localité) le considèrent comme un homme intègre, n'ayant jamais participé aux massacres de Tutsis.
A l'instar des témoins de la défense précédemment cités, GPB a déclaré que la population de Gikomero avait été surprise D'apprendre l'arrestation de Kamuhanda. Selon le témoin, l'accusé n'a pas pris part aux tueries à la paroisse.
Le procès Kamuhanda se poursuit mercredi avec la déposition D'un témoin surnommé GPI.
Ce procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance, comprenant le juge-président tanzanien William Hussein Sekule, la juge malgache Arlette Ramaroson et le juge Winston Churchill Matanzima Maqutu du Lesotho.
CE/PJ/GF/FH (KH-0129A)