Or, le témoin "PPA", ainsi désigné pour sa sécurité, n'aura rempli cette formalité que lundi, avant de comparaître pour le compte de la défense de l'ex-commandant du camp militaire de Karambo, à Cyangugu, le lieutenant Samuel Imanishimwe, un des accusés dans ce procès.
Le procès a été ajourné au terme de la déposition du huitième témoin de la défense, répondant au pseudonyme "PKB". Il a corroboré les propos tenus par les témoins qui l'ont précédé, à savoir qu'il n'y a pas eu D'exécutions, D'arrestations et de tortures de civils au camp Karambo entre avril et juillet 1994.
Le témoin a également soutenu que l'accusé n'a jamais procédé à de distribution D'armes et de munitions aux milices durant cette période, réfutant ainsi la thèse du parquet.
Contre-interrogeant PKB, le substitut ougandais du procureur, Richard Karegyesa s'est surtout penché sur le fonctionnement des unités du camp Karambo, sur la localisation de ses différents bâtiments, ainsi que les endroits avoisinants.
Imanishimwe est co-accusé avec l'ancien préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, ainsi que l'ex-ministre des transports et communications sous le gouvernement intérimaire, André Ntagerura. Ils plaident non coupables aux accusations de massacres des Tutsis perpétrés dans cette région entre avril et juillet 1994.
Imanishimwe est défendu par l'avocat camerounais, Me Marie-Louise Mbida, assistée par un confrère congolais, Me Jean Pierre Fofé, dans cette affaire
ouverte sur le fond le 18 septembre 2000.
l'accusé a commencé la présentation de ses moyens de preuve le 3 octobre dernier, tandis que le parquet a clôturé les siens le 11 septembre 2001.
Le procès du groupe Cyangugu se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR, présidée par le juge George Llyod Williams de Saint Kitts et Nevis, et comprenant en outre les juges russe Yakov Ostrovsky, et slovène, Pavel Dolenc.
GA/GF/FH (CY-1017A)