"Ngeze a rédigé des articles extrémistes", a indiqué Nahimana, citant plusieurs articles parus dans Kangura le critiquant. Depuis le début de son témoignage, il y a trois semaines, Nahimana a à plusieurs reprises déploré l’existence de certains articles parus dans Kangura. Nahimana a repris son témoignage lundi, après un ajournement du procès de deux semaines.
Juste avant le début de la session, mardi, Ngeze a présenté une requête à la chambre afin qu’elle lui donne l’occasion de « répondre » aux déclarations
« préjudiciables » de Nahimana. Le président de la chambre, la juge sud-africaine Navanethem Pillay, a rejeté cette requête, demandant à Ngeze d’attendre son tour pour se defendre.
Ngeze et son équipe de défense ont toujours réfuté les accusations du procureur selon lesquelles Kangura aurait été un journal extrémiste.
Un peu plus tôt dans la journée, Nahimana a rejeté les suggestions du procureur selon lesquelles il était l’un des trois principaux protagonistes de la RTLM puisqu’il était l’une des trois personnes à avoir accès, par sa signature, aux comptes en banque de la station de radio. Les deux autres étaient Barayagwiza et Felicien Kabuga (un important homme d’affaires de Kigali, également président de la RTLM). "Les personnes chargées de signer les chèques n’étaient pas responsables du fonctionnement quotidien de la radio", a indiqué Nahimana.
Arrêté à la mi-journée pour laisser la place au procès de l’ancien ministre de l’Information, Eliezer Niyitegeka, dans le cadre d’une expérience d’alternance menée dans la chambre Une, le procès des médias se poursuit mercredi.
CE/GG/GF/FH(ME-1015e)