"Si tout se passe bien, le procès pourrait se poursuivre mardi matin," a-t-il ajouté.
Comme la semaine passée, le procès s'était poursuivi à huis clos avec l'audition du sixième témoin à décharge. Dénommé "DMR3" pour préserver son anonymat, le témoin a dû interrompre sa déposition entamée lundi matin.
C'est la troisième fois que Juvénal Kajelijeli tombe malade en audience. Au mois de mars 2000, l'accusé s'était plaint devant la chambre D'être mal soigné. Il avait indiqué qu'il avait "tellement souffert" et que le traitement qui lui avait été administré n'avait pas permis D'atténuer ses douleurs. Juvénal Kajelijeli souffrait alors D'hypertension, D'arthrite et de goutte.
En octobre 2001, l'état de santé de Kajelijeli avait suscité une vive polémique au prétoire. l'avocat américain de Kajelijeli, Me Lennox Hinds, avait même menacé de quitter le prétoire après que le Tribunal eut rejeté sa requête d’ajournement du procès, afin de permettre à l'accusé de se faire soigner.
La défense de l'accusé affirmait que Kajelijeli "ressentait d’atroces douleurs " dont les origines n'avaient pu être identifiées par les médecins affectés au centre de détention et sollicitait que le Tribunal ordonne qu'il soit transféré dans une clinique spécialisée.
Mais, se basant sur un rapport médical émanant du centre de détention, les juges avaient conclu que rien n'empêchait le détenu de comparaître devant le Tribunal.
Le procès s’était alors poursuivi une journée en l'absence de l'accusé, qui avait à l’occasion outrepassé l'ordonnance de la chambre.
Juvénal Kajelijeli est jugé par la deuxième chambre de première instance présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule et composée en outre des juges malgache Arlette Ramaroson et Winston Churchill Matanzima Maqutu du Lésotho.
BN/FH(KJ-0923A)