A un moment donné, la chambre l'a autorisé à les remplacer par des avocats qu'il payerait lui-même mais il n'y est pas parvenu.
Dans la requête rejetée jeudi, Ngeze affirmait que ses avocats ne le consultent pas pour préparer sa défense et sollicitait, en conséquence, contre-interroger lui-même un expert cité par le parquet, l'historien français Jean-Pierre Chrétien, qui témoigne dans ce procès depuis lundi.
Les juges ont ordonné à l'accusé de passer chaque fois par ses conseils s'il veut poser des questions à l'expert.
Les avocats ont indiqué à la chambre que les allégations de leur client étaient fausses. Les défenseurs de Hassan Ngeze ont affirmé qu'ils ont essayé à plusieurs reprises de le rencontrer au centre de détention mais qu'il avait refusé de les recevoir.
Me Floyd a déclaré que Hassan Ngeze était "une personne très difficile comme tout le monde ici le sait" et que ses avocats avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l'assister. "Nous essayons de le rencontrer et certaines fois il coopère, D'autres pas", a indiqué en substance Me Floyd.
La juge Pillay a rappelé que ce n'est pas la première fois que la chambre reçoit des requêtes de Hassan Ngeze et que les juges se sont attelés à faire respecter ses droits.
Jeudi, Jean-Pierre Chrétien était interrogé par Me Martel. Le co-conseil de Hassan Ngeze plaide que l'expert "joue avec la réalité" en interprétant faussement la revue Kangura.
Hassan Ngeze et ses coaccusés sont poursuivis notamment pour entente et incitation à commettre le génocide. Ils plaident non coupables.
AT/DO/FH (ME-0704A )