Me Ellis a indiqué que ce que le parquet qualifie de propagande extrémiste anti-tutsie était un discours légitime en temps de guerre, visant les combattants du FPR.
Me Ellis contre-interrogeait le quarante troisième témoin du parquet, le linguiste rwandais Mathias Ruzindana, entendu comme expert.
Le procès des médias concerne outre Ferdinand Nahimana, l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza, ainsi que l'ancien directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura, Hassan Ngeze.
Ils sont poursuivis pour génocide, entente en vue de commettre le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et pour crimes contre l'humanité. Ils plaident non coupables.
Mathias Ruzindana a affirmé que la RTLM et la revue Kangura utilisaient souvent un langage codé pour inciter aux massacres des Tutsis.
La défense a déclaré que l'expert n'était pas indépendant. Selon les avocats, le témoin s'est contenté de répercuter le point de vue du procureur. Mathias Ruzindana travaille à la section des langues du TPIR à Kigali. Sa déposition se poursuit jeudi.
Le procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sud-africaine Navanethem Pillay et comprenant en outre les juges , norvégien Erik Mose, et sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana.
AT/GF/FH(ME-0327A)