"Nos témoins sont éparpillés dans plusieurs pays. La plupart sont des réfugiés qui vivent dans des conditions précaires. Ils se déplacent souvent. Certains D'entre eux étaient en Tanzanie et on les retrouve maintenant aux Etats unis ou en Afrique du Sud. Voyez ce qui se passe dans le monde, ça peut avoir une influence sur le procès", a plaidé Me Taku.
Les attentats contre les Etats unis ont occasionné le renforcement des mesures de sécurité dans les aéroports et plusieurs personnes rechignent à voyager, notent les observateurs.
Lundi dans l'après-midi, la défense doit citer son premier témoin. Laurent Semanza répond de quatorze chefs D'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité portant sur des massacres de Tutsis dans les communes de Gikoro et Bicumbi. Il plaide non coupable.
Dans sa déclaration liminaire lundi matin, la défense a rejeté la responsabilité des massacres survenus au Rwanda en 1994 sur le Front patriotique rwandais (FPR) alors en insurrection contre le gouvernement et sur "la complicité silencieuse de la communauté internationale."
La chambre a proposé que la défense puisse terminer la présentation de moyens de preuve à la mi-décembre, mais les avocats estiment que ce ne sera pas une tâche aisée.
Le procès se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR, présidée dans cette affaire, par le juge russe Yakov Ostrovsky et comprenant en outre les juges de Saint-Kitts et Nevis, George Lloyd Williams et slovène Pavel Dolenc.
AT/PHD/FH (SE_1001B )