Hassan Ngeze souhaite le remplacement de ses défenseurs actuels, l’Américain Me John Floyd et le Canadien Me René Martel, par des avocats qu’il paierait lui-même. L’ancien journaliste affirme qu’il a perdu confiance en eux.
Navanethem Pillay a indiqué que le contre-interrogatoire que mènera Hassan Ngeze sera effectué sous le contrôle de la chambre et que les conseils de la défense auront le droit d’exprimer leurs préoccupations éventuelles lors de ce contre-interrogatoire. Hassan Ngeze interviendra néanmoins après son défenseur Me Martel, a précisé la juge Pillay.
Hassan Ngeze est coaccusé avec l’ancien promoteur de la Radio-télévision libre des Mille Collines (RTLM), Ferdinand Nahimana ,ainsi que l’ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité d’initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza.
Dans ce procès, seul Ferdinand Nahimana est en bons termes avec ses avocats français, Me Jean-Marie Biju-Duval, et britannique Me Diana Ellis.
Pour sa part, Jean-Bosco Barayagwiza boycotte ce procès depuis son ouverture sur le fond en octobre 2000 et il est représenté par des avocats qu’il ne reconnaît pas, à savoir l’Italien Me Giacomo Barletta Caldarera, et le Béninois, Me Alfred Pognon.
Hassan Ngeze demande qu’il soit représenté par l’avocat canadien Me André Gagnier et un confrère kenyan Me Ngata Kamau, mais le greffe du TPIR collecte encore des informations sur les personnes qui vont financer sa défense. L’accusé a indiqué qu’il recourra aux services de "ses amis intimes et collègues".
Hassan Ngeze contre-interrogera le vingtième témoin du parquet, "EB", qui témoigne depuis mardi soir contre lui.
La semaine dernière, un autre accusé devant le TPIR, l’ancien préfet de Cyangugu (sud-ouest du Rwanda), Emmanuel Bagambiki, avait été également autorisé à contre-interroger un témoin du parquet dans les mêmes conditions.
AT/PHD/FH (ME_0515A)