La campagne pour les élections législatives en Côte d'Ivoire débutera le 27 février et s'achèvera le 4 mars, deux jours avant la tenue du scrutin du 6 mars, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré.
"La durée de la campagne électorale est fixée à 7 jours. La campagne sera ouverte le vendredi 26 février 2021 à 00h00 et close le jeudi 4 mars 2021 à minuit" a déclaré Sidi Touré, ministre de la Communication, à l'issue du Conseil des ministres.
Ce scrutin doit aboutir à l'élection de 255 députés de 205 circonscriptions électorales sur l'ensemble du territoire national.
Les deux principaux partis d'opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ex-président Henri Konan Bédié, et le Front populaire ivoirien (FPI) de l'ancien président Laurent Gbagbo, qui avaient boycotté la présidentielle en octobre et appelé à la "désobéissance civile", ont annoncé, avec leurs alliés, leur participation à ces législatives avec pour objectif de décrocher "la majorité au Parlement".
La branche pro-Gbagbo du FPI, qui boycottait tous les scrutins depuis 10 ans, a également décidé de participer à ces législatives.
Mais Génération et peuples solidaires (GPS), parti de l'ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro, qui vit en exil, a annoncé qu'il boycotterait le scrutin.
La présidentielle du 27 octobre qui a vu la réélection de Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l'opposition, avait donné lieu à des violences qui ont fait 85 morts et un demi-millier de blessés entre août et novembre.
L'opposition, qui a rejeté la victoire de M. Ouattara, avait créé un Conseil national de transition (CNT) censé prendre le pouvoir, déclenchant une série d'arrestations d'opposants.
La situation s'était toutefois apaisée après une rencontre entre MM. Ouattara et Bédié, puis avec l'annonce du retour prochain de Laurent Gbagbo, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans le cadre de son procès à la Cour pénale Internationale (CPI) et enfin la libération d'une partie des opposants arrêtés.
L'opposition, qui ne reconnaît toujours pas l'élection présidentielle, continue notamment à demander l'arrêt des poursuites et réclame des réformes de la commission électorale.
Néanmoins, pouvoir et opposition s'accordent pour dire que de grands progrès ont été réalisés depuis la fin de l'année 2020.