Karemera, ainsi qu'à la demande de Me Mongo" a indique le chef de la section des avocats au Tribunal international pour le Rwanda (TPIR), l'Italien, Alessandro Caldarone.
Le Tribunal siégeait mercredi pour l'audition des requêtes de la défense D'Edouard Karemera relatives à la mise en liberté de l'accusé et à la restitution des documents.
l'audience a été reportée sine die, les juges ayant estimé que l'accusé n'était pas en mesure de plaider lui-même ces requêtes, étant donné le délai court dont il avait disposé pour les préparer.
Edouard Karemera a affirmé avoir été informé mardi soir de la tenue de cette audience, souhaitant que soit D'abord réglé le problème de sa représentation, avant l'audition des requêtes.
l'ancien ministre de l'intérieur voudrait être représenté par l'avocat canadien, Me Antoine Léger, mais le greffe du TPIR a imposé un moratoire temporel aux avocats canadiens et français, expliquant qu'ils sont sur-représentés.
Le Tribunal a ordonné au greffier de commettre rapidement un nouvel avocat à l'accusé conformément aux règles en vigueur, compte tenu du fait que la procédure doit avancer.
Edouard Karemera devrait être jugé avec plusieurs autres personnes dans un procès dit des "politiques"
Le 7 avril dernier, le premier avocat commis D'office à Edouard Karemera, le belge Me Emmanuel Leclerc, s'était retiré du dossier, en raison des divergences D'opinion avec son client.
"Les événements de 1994 au Rwanda sont qualifiés par les uns de génocide, par les autres de massacres réciproques. En ce qui me concerne le seul mot correct est le mot génocide. M Karemera est D'un autre point de vue" avait écrit l'avocat belge, dans une lettre lue à l'époque devant le Tribunal.
"Il me semble dès lors très difficile, sans desservir mon client, de poursuivre sa défense, si son conseil et lui-même ne réservons pas la même définition aux événements de 1994", avait expliqué Me Leclerc, à l'appui de sa demande de retrait de l'affaire Karemera.
Me Patricia Mongo aurait, quant à elle, été nommée sans tenir compte de l'avis de l'accusé.
Le Tribunal a par ailleurs entendu mercredi une requête de l'ancien ministre des affaires étrangères sous le gouvernement intérimaire, Jérôme Bicamumpaka, relative à la commission D'office D'une avocate canadienne, Me Francine Veuillet, qu'il réclame depuis le 18 avril dernier.
Le responsable de la section des avocats a indiqué que la commission D'office D'un défenseur au requérant a été retardée par une enquête en cours sur son indigence éventuelle. Au cas où un accusé ne serait pas indigent, il payerait lui-même les honoraires de ses avocats
Faute de conseil commis D'office, Jérôme Bicamumpaka a plaidé lui-même sa requête.
AT/PHD/FH (PL§0929A )