02.07.07 - TPIR/AGENDA - CINQ PROCES PREVUS EN JUILLET 2007

  Arusha, 2 juillet 2007 (FH) - Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) aura un mois de juillet chargé, avec cinq procès au rôle.  

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Les débats se poursuivront dans deux procès conjoints et dans trois affaires impliquant chacune un accusé.   Les procès collectifs sont celui dit Butare, une région du sud du Rwanda dont six natifs, y compris une femme, répondent de génocide et de crimes contre l’humanité, et celui d’Edouard Karemera et autres, du nom du second vice président de l’ex-parti au pouvoir accusé avec deux de ses collègues.   Les procès individuels concernent Tharcisse Renzaho, l’ancien préfet de la ville de Kigali, ainsi que les prêtres catholiques Emmanuel Rukundo et Hormisdas Nsengimana.   Le procès Butare est le plus vieux de ceux qui sont encore en cours au TPIR. Il a commencé en juin 2001. Actuellement, c’est le quatrième coaccusé qui présente sa défense.   Le procès Karemera et autres est en cours depuis septembre 2005. Karemera, qui avait été nommé ministre de l’Intérieur en plein génocide, est jugé avec le président du Mouvement Républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), Mathieu Ngirumpatse, ainsi que le secrétaire général de ce parti, Joseph Nzirorera.   Ngirumpatse est un ancien ministre de la justice, tandis que Nzirorera, élu président de l’assemblée nationale intérimaire en juin 1994, avait auparavant détenu plusieurs portefeuilles ministériels dont le plus prestigieux est celui des travaux publics.   Ce procès « complexe » devrait se poursuivre au-delà du 31 décembre 2008, date prévue pour la fin du mandat du TPIR, selon le président de cette juridiction, le juge Dennis Byron.   Tharcisse Renzaho est en procès depuis janvier 2007. Actuellement il présente sa défense. Le procureur lui reproche d’avoir organisé des massacres de Tutsis dans son entité administrative. Il plaide non coupable.   Renzaho, un colonel dans l’ancienne armée rwandaise, a été arrêté en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2002. Pilotée par l’avocat français Me François Cantier, son équipe de défense comprend notamment l’avocat camerounais Me Barnabé Nekuie.   L’abbé Emmanuel Rukundo est, pour sa part,  jugé depuis le 15 novembre 2006. Il a été arrêté en Suisse en juillet 2001. Le mois de juillet 2007 devrait être consacré à sa défense. Aumônier militaire en 1994, il répond de massacres commis au centre du pays. Il plaide également non coupable.   L’abbé Hormidas Nsengimana, ancien recteur du collège du Christ-Roi à Nyanza (sud) est jugé depuis le 22 juin dernier. Les crimes qui lui sont reprochés ont été commis dans et autour de son école. Il rejette l’ensemble des allégations. Il a été arrêté au Cameroun en avril 2002. Le procureur présente encore sa cause.   Le TPIR a déjà jugé un autre prêtre catholique, l’abbé Athanase Seromba, qui était vicaire à la paroisse de Nyange (ouest). Il a été  condamné à 15 ans de prison en décembre 2006. Son procès et en appel.   Deux autres ecclésiastiques aujourd’hui décédés ont été par ailleurs inculpés. Il s’agit du pasteur adventiste Elisaphan Ntakirutimana décédé en janvier dernier peu de temps après avoir purgé sa peine de 10 ans de prison et de l’évêque anglican Samuel Musabyimana, mort en détention préventive trois ans plus tôt.   AT/GF © Agence Hirondelle