Les juges d'appel ont confirmé le jugement et la peine prononcés en première instance, selon l'organisation. En mai dernier, Byuma, également auteur dramatique très connu dans son pays, avait été condamné à 19 ans de prison par la juridiction gacaca (prononcer gatchatcha) du secteur Biryogo, dans la ville de Kigali.Il avait été reconnu coupable, entre autres, d’ «association de malfaiteurs" et de violences à l'encontre d'une femme tutsie pendant le génocide de 1994. Le déroulement du procès avait été critiqué par des certaines associations rwandaises et internationales des droits de l’homme, dont Human rights watch (HRW). Membre de plusieurs organisations rwandaises des droits de l'homme, Byuma est président de l'association "Turengere abana", ("Protégeons les enfants") qui, dans un rapport, avait accusé le juge Sudi Imanzi, président du tribunal gacaca de Biryogo, d'avoir violé une fillette. Byuma peut encore demander la révision de son procès, un recours prévu par la loi sur les juridictions gacacas. Les "gacacas", juridictions populaires inspirées des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages réglaient des différends assis sur le gazon (gacaca en langue kinyarwanda), peuvent juger tous les présumés auteurs du génocide de 1994, sauf les planificateurs et les violeurs, qui sont jugés par les tribunaux ordinaires. Le génocide de 1994, perpétré par des extrémistes hutus, a fait, selon le gouvernement rwandais, près d'un million de tués, essentiellement au sein de la communauté tutsie. ER/PB/GF © Agence Hirondelle
PEINE CONFIRMEE EN APPEL POUR UN MILITANT DES DROITS DE L'HOMME
Arusha, 20 août 2007 (FH - RWANDA/JUSTICE) - François- Xavier Byuma, un activiste rwandais des droits de l'homme qui avait été condamné à 19 ans de prison pour génocide a vu sa peine confirmée samedi en appel, rapporte lundi la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des doits de l'homme (LIPRODHOR).
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