Selon l’accusation, le général aurait réuni, à cette date, des responsables des entités administratives de base au bureau communal de Nkuli, dans la préfecture de Ruhengeri (nord) pour leur expliquer que « l’ennemi est le Tutsi » ; que « le Tutsi est une ortie qu’il faut déraciner ». « Je ne suis pas au courant de cette réunion, une telle réunion ne pouvait passer inaperçue », a affirmé la femme, désignée, pour sa déposition, par le pseudonyme, DB 11-26. Elle a expliqué que, de par ses responsabilités à l’époque et la proximité de son domicile avec le bureau communal, elle aurait été informée si une telle rencontre avait eu lieu. Elle a ajouté que même lors des auditions des juridictions semi – traditionnelles gacacas, il n’ a jamais été fait mention de cette réunion. Poursuivi pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, le général Bizimungu plaide non coupable. Il est jugé avec l’ancien chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le général Augustin Ndindiliyimana, l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron de cette unité d’élite. Leur procès a débuté en septembre 2004. Bizimungu est le premier à présenter sa défense. Dans une décision datée du 31 octobre, la chambre a ordonné à ses avocats de s’organiser pour clore la présentation de leurs moyens de preuve le 14 décembre prochain. Les juges ont par ailleurs ordonné au général Ndindiliyimana de se préparer à commencer sa défense à la mi-janvier 2008. ER/PB/GF © Agence Hirondelle
12.11.07 - TPIR / MILITAIRES II - LE GENERAL BIZIMUNGU N'A PAS TRAITE LES TUTSIS D’ENNEMIS (TEMOIN)
Arusha, 12 novembre 2007 (FH) - Une femme citée à la barre lundi a nié devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que l’ex-chef d’état-major de l’armée rwandaise, le général Augustin Bizimungu, ait traité les Tutsis d’ennemis et appelé à leur élimination lors d’une réunion en décembre 1993.
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